jeudi 3 avril 2008

Vers nouveau modèle économique

La question de savoir si un nouveau modèle économique pour la presse ne se pose pas. La question qui se pose, c'est celle du rythme qu'il faut adopter pour aller vers ce nouveau modèle.

Dans les années 80, la presse a bénéficié d'une conjoncture particulièrement favorable : prix du papier contenu, explosion des magazines à centres d'intérêt, générosité du marché publicitaire, tarifs postaux privilégiés.

Les groupes de presse ont construit leurs structures en tenant compte d'une rentabilité à deux chiffres. Ces temps sont désormais derrière nous, mais les habitudes restent.

Les éditeurs indépendants, à l'inverse, avaient parfois pris l'habitude de négliger le travail à faire autour de la mise en place de leur papier dans le réseau, au prétexte qu'il s'agit là d'un droit. Il s'agit là d'une mauvaise compréhension du système : ce qui est acquis, c'est la garantie d'être mis en place, mais l'optimisation de cette mise en place est nécessaire. Avec l'augmentation du prix du papier et donc du coût moyen d'impression d'un exemplaire, avec la baisse des recettes publicitaires et donc le déplacement de la rentabilité vers les ventes directes du magazine, avec l'augmentation du coût de recrutement des abonnés, la vente au numéro (re)devient un enjeu essentiel.

En 2008, le métier de l'éditeur, ce n'est plus de produire du papier : c'est de rassembler une communauté de lecteurs autour d'un centre d'intérêt, c'est d'assembler des compétences qui, ensemble, sous son "coaching", créeront une chaine de valeur.

Le métier de l'éditeur, ce n'est pas de "tomber des pages", c'est de les concevoir.
Le métier de l'éditeur, ce n'est pas de régler sa vente au numéro, c'est de définir sa politique de diffusion.

La solution pour l'éditeur, plus que jamais, passe par la sous-traitance
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